Sara Jevo
suivi de : Jelena, juste une fois !
«Tout est allé si vite. Quatre ans pour une vie.» C’est ce qu’affirme Sara, incarnation fantomatique du Siège, qui nous relate son martyr.
Dans la pièce, comme dans le texte qui suit et raconte la journée de l’attentat de Franz-Ferdinand le 28 juin 1914, l’autrice jongle avec les anachronismes pour mieux créer des ponts entre les événements historiques et les lier dans une même temporalité.
En 1989, à 20 ans, je regardais tomber le Mur de Berlin et j’accourais à l’Est.
Depuis les années terribles des guerres des Balkans, Sarajevo m’appelait, une envie mûrissait d’écrire une pièce sur les conflits du XXe siècle. Je suis allée à la rencontre de la capitale
d’aujourd’hui, à la découverte du site de l’attentat de Gavrilo Princip et sur les traces des horreurs du Siège. Évoquer Sarajevo et les nationalismes des années 1990 n’a pas à voir qu’avec le passé
: rien n’est réglé à Sarajevo, rien n’est réglé dans les Balkans et rien n’est réglé en Europe aujourd’hui.
La guerre a débuté le 25 juin 1991. Le Siège de Sarajevo le 5 avril 1992. Il y a trente ans.
Sortie officielle : avril 2022
Format 13X18 cm
Isbn : 979-10-93712-32-1
Illustration : © Paul Calvier Huet - SP Studio
Les Goélands et autres dinosaures
Sept histoires qui parlent de "ce quoi dont parlent toutes les histoires. De départs ratés, de voyages réussis, de crocodiles, de choses que l’on connaît ou
pas, des morts et des vivants, de ce qui reste aprés."
Mais aussi, de "l’ambiguïté comme sens possible, de l’utile inachèvement de toute représentation, de la nécessité de comprendre celle-ci lorsque l’on interroge, lorsque l’on répond, de la différence
qu’il y a entre bleu et bleu, de ce qui est inévitablement faux dans les histoires vraies, de ce qu’il y a de vrai
dans la fiction. "
Sortie officielle : le 10 mars 2022
Format 13X18 cm
134 pages
Isbn : 979-10-93712-31-4
Illustration : © Paul Calvier Huet - SP Studio
Des nouvelles du futur
Collectif
Audrey Bossavie
Danièle Labatsuzan
Jean-Claude Frasnetti
Joël Pépy
Lionel Robin
Sortie officielle : 18 septembre 2021
Dix auteur(e)s, dix sensibilités, dix façons d’appréhender notre avenir commun et, face aux bouleversements de 2020 et à la sidération générale, une même tentative de catharsis par l’écriture.
Une légende, un spectacle de rue, un hologramme, un ruisseau clairvoyant, un cheval au galop, une palissade blanche, un enchanteur, une caméra, un voyageur immobile et Olympe de Gouges. Des histoires.
Illustration : © David de Zoeten
Nous avions envie, pour la couverture, de nous appuyer sur l’ensemble des noms des auteurs de façon à marquer les différentes individualités qui composent l’ouvrage. D’où notre demande à l’illustrateur d’utiliser les noms pour composer une image.
David a tout de suite pensé à insérer la thématique du livre. Le futur. Mais sous les noms. Sous-entendu. Pas encore tout à fait lisible mais sous la peau déjà, se préparant à surgir. C’est effectivement dans le présent que se prépare le futur. L’idée nous a plu. Et à celle-ci, il a ajouté un détail qui, comme tous ceux qui ont du sens, n’en est pas tout à fait un : réduire la liste aux seuls prénoms, plus intimes et laisser de l’espace ensuite pour le vôtre.
Antoine B. - La main tendue
Préface : Thibault Lefèvre (France Inter)
Postface : Antoine Boudinet
Sortie : 8 décembre 2020
[…] Le seul fait qui ne puisse être mis en doute, c’est : « Un jeune manifestant perd une main lors d’une manifestation à cause d’une grenade GLI-F4 lancée par les forces de l’ordre. » Tout le reste peut être discuté, contesté, remis en cause. C’est David contre Goliath. […]
Cette pièce interroge notamment notre rapport à l’information et aux medias.
Elle a été créée le 29 janvier 2020 au Théâtre en Miettes à Bègles par le Collectif Estragon sur une mise en scène d’Abdulrahman Khallouf.
Illustrations : © Paul Calvier Huet - SP Studio
« J’ai travaillé autour d’un contraste qui m’a particulièrement ému et révolté à la lecture de la pièce : la disproportion des projectiles utilisés de chaque côté de la manifestation.
En couverture : le manifestant « offre » un œuf, les os de sa main n’apparaissent pas sur la radio, seuls ressortent ceux de son avant-bras ainsi que l’œuf ; sa main est fantomatique.
En 4e : le CRS « offre » une grenade GLI-F4, sa main et son avant-bras ne sont pas vus aux rayons X mais dessinés à la craie blanche sur fond noir ; le tracé de son gant matelassé et de son armure
évoque une forme squelettique.
Sur les rabats : deux silhouettes inspirées des poteries grecques, clin d’œil aux inventeurs du théâtre et de la démocratie… »
ÉVÉNEMENTS et INTERVENTIONS autour de LA MAIN TENDUE (représentations théatrales, interventions en milieu scolaire, débats etc.)
Sortie : septembre 2016
Avertissement :
La fiction - comme le rêve - n’est rien d’autre qu’une transformation organique de la réalité. Avide de chair à histoires, l’auteur est un ogre, forcément saboteur et malhabile. Avant d’aller fouiller d’autres maisonnées, dans sa grande paresse, il commence toujours par dévorer ce qu’il a à portée de main…
Au cours de sa mastication effrénée et butée il n’est pas rare qu’il morde au-delà de sa volonté et qu’il blesse ceux qu’il aime. Il en est par avance désolé car ce n’est pas le but recherché. Ce n’est pas par méchanceté, ce n’est pas par esprit de revanche sur les fantômes du passé, c’est dans sa nature, tout simplement… Il a faim.
Illustration de couverture : © Paul Calvier Huet - SP Studio
En quatrième de couverture :
J’avais punaisé le dessin de la pieuvre sur la porte de la cuisine. Elle semblait balancer ses tentacules dans un lent mouvement visqueux autour de mon malheur. Je ne comprenais toujours pas le pourquoi du comment de son existence mais ce n’était pas, et de loin, ce qui me préoccupait le plus à ce moment‑là…
Quelle folie peut bien relier « Les disparues du périphérique » dont parlent les journaux parisiens depuis 30 ans, les oeuvres dérangeantes d’une galerie d’art de la place des Vosges et les méthodes thérapeutiques révolutionnaires d’une clinique psychiatrique de Lausanne ? Folie meurtrière ? Folie créatrice ?
Jacques, professeur de mathématiques au lycée Henri IV, n’a d’autre choix que de le découvrir. Sous ses pas s’ouvre alors un abysse sans prise qui le voit s’enfoncer dans les viscosités d’une eau noire mêlée de reflets rouges… Sa vie personnelle vole en éclats au fil des souvenirs remontés à la surface et du surgissement d’une histoire familiale hors du commun… Chaque instant le happe un peu plus au centre d’un domaine liquide où règnent en maîtres la maille implacable du temps, la puissance dévastatrice de toute création et les huit tentacules déployés de la pieuvre…
Lecture d'un extrait de Pieuvre par Nicolas Brua, au cours d'un café littéraire au Théâtre de Poche de Thiviers : https://youtu.be/P4ub_HK1vBU
L'arbre à cartables
L'auteur nous entraîne dans un conte philosophique où règnent la poésie et la fantaisie, où les cartables poussent dans les arbres et où tous les enfants vont à l'école.
"Il faudrait des écoles pour tous les enfants du monde. Ce n'est pas le cas. C'est pourquoi il faudrait inventer un lieu où les rêves deviennent réalité. Connaissant quelques enfants de par le monde, j'ai utilisé ce qu'ils m'avaient transmis, et l'amour que j'ai pour eux, afin d'écrire une histoire que chacun voudrait raconter."
L'illustration de couverture a été réalisée par Jean-François Jeannot.
La pièce a déjà été interprétée par des enfants de CE1. Pour en permettre l'utilisation en classe, l'ouvrage applique les modifications orthographiques approuvées par l'Académie française en 1990. Les didascalies qui accompagnent le texte en facilitent la mise en scène.
TIRAGE EPUISE - OUVRAGE DISPONIBLE DANS SA VERSION PDF
Pleure pas, Ramona
Jacques Tardieu
C’est au café du Grand Coin que j’ai entendu pour la première fois prononcer ce nom : « Ramona ». Il revenait de temps à autre dans les conversations, mais fugitivement, au milieu des ragots des joueurs de belote − quelques bribes comme échappées par inadvertance. Et il y avait des sourires entendus, des hochements de tête. Que voulaient-ils cacher en ma présence ?
Le soir, à table, où j’osai demander : « Qui c’est Ramona ? », ma tante détourna finement la conversation. Quant à mon oncle, fuyant mon regard, il leva les yeux au ciel. Je voyais bien qu’il était embarrassé. Enfin, il articula : « Ramona… mon petit… c’est difficile… il faudra bien un jour qu’on te raconte… mais y a pas de quoi être fier… »
Après «La Colline aux genièvres» et «La Maison du fou» (prix d’Aquitaine 2011), Jacques Tardieu revient avec une histoire plutôt sombre, presque noire, éclairée par le regard étonnamment lucide d’un adolescent en vacances dans un drôle de village, bien loin du monde.
La Voie des loups
Tu sais qu’y a des loups y paraît, le long des voies des chemins de fer ? Par-ci par-là. Personne les voit.
Ou seulement quand y s’font faucher par un train. Surtout dans les tunnels y paraît.
C’est vache, ouais. Pourtant, l’tunnel, tu vois, c’est bien l’seul endroit où on est sûr d’où on vient et d’où on va. J’crois qu’le gars, là, y savait très bien où il allait. Vers une lumière. C’est tout. C’est pour ça qu’y dit pas. Qu’est-ce tu veux qu’y dise ? Qu’y vient d’une lumière et qu’y va vers une autre ? C’est comme un loup dans un tunnel. Y parle pas. Il avance, c’est tout.
Avec l’humour et la sensibilité qui sont propres à l’auteur, La Voie des loups plonge dans l’absurde des personnages attachants et émouvants.
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Eloge du rabiot
Rabiot, rab : assouvissement naïf d’un rêve d’éternité.
Voici une variation sur le thème du rabiot que Michel Testut associe à la permission de prolonger un plaisir, une émotion, un bonheur.
Entre légèreté et gravité, tantôt facétieux, tantôt poignant, l’auteur nous propose quarante courts récits mettant en scène ces petits suppléments qui font la joie de vivre, les plus humbles, mais aussi les plus subtiles, et dans lesquels chacun se reconnaîtra.