Le boulanger de Plaisance
Comme toutes les vies, celle d’Alphonse a été ponctuée de joies et de peines, d’angoisses et de satisfactions, mais il faut dire qu’en cette première moitié du XXe siècle, les événements ont modifié bien des destins même à Plaisance, en Périgord.
Héritier de la boulangerie familiale par le décès d’un frère aîné victime de la guerre de 14-18, il prend la place de son père à la tête du commerce et lui succède même dans ses fonctions d’adjoint au maire. Mais la gestion municipale n’est pas de tout repos surtout lorsqu’on se trouve confronté à l’arrivée des évacués alsaciens, l’occupation nazie et les actions d’un maquis dont fait partie son gendre.
L’alternance des modes d’écriture permet à l’auteure de donner plus de profondeur à des personnages qui se racontent, pensent, parlent, évoluent sous le regard d’un narrateur qui les a plongés dans l’atmosphère lourde d’une époque qui a marqué notre histoire.
Bribes d’un passé heureux, fugitives images de paradis perdus...
«Une odeur de pain chaud» c’est tout un programme de sensations liées à une enfance en Périgord dans les années 50.
Mais Annie Herguido dépasse la simple évocation de ses souvenirs pour enrichir ce nouvel ouvrage d’annotations historiques, de réflexions sur la littérature, le temps, la religion, et de jeux d’écritures alternant récit, descriptions ou sobres touches impressionnistes.
Un ouvrage généreux, tendre et gourmand, dans lequel on se plait à découvrir ou à retrouver des objets familiers, des recettes locales, et des fêtes traditionnelles, autant d’éléments riches en histoire et en émotion.
Article de Suzannne Boireau-Tartarat dans le magazine Famosa de juin 2016.
Près de 40 ans d’enseignement avec une moyenne de 100 élèves chaque année : les voilà mes 4000.
Des générations de jeunes se sont succédé avec leurs passions, leurs phobies, leurs débordements, leur vitalité communicative. Et au milieu, une prof qui leur a appris à parler, à écrire, chanter, jouer, vivre la langue espagnole en classe et ailleurs.
Une aventure passionnante et pleine de rebondissements.
Avec la sincérité et la simplicité qui la caractérisent, Annie Herguido nous livre ici ses souvenirs de prof, des meilleurs jusqu’aux plus douloureux.
On découvre un enseignement qu’elle voulait vivant, fait de théâtre et de musique, et en marge des manuels scolaires. Grâce à cette passionnée, on visite l’Espagne et l’Argentine, on découvre ou redécouvre Lorca, Neruda, Gaudí... Et au fil des descriptions et des anecdotes, on voyage également dans le temps et on se surprend à penser à l’élève que l’on a été.